Les projets d’arrêtés ministériels portant réforme de la Licence dans l’enseignement supérieur, vont être présentés au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) le 9 juillet prochain. Ils font évoluer le premier cycle à bac+3, au sein des facultés et écoles.
Il s’agit essentiellement d’adapter le régime existant en lissant les différentes modalités à ce jour parfois disparates. Quelques innovations apparaissent toutefois intéressantes, sous réserve de leur faisabilité à court terme, laquelle dépend de l’efficacité de l’organisation des établissements.
Ainsi en est-il du contrat de réussite pédagogique, que chaque étudiant sera conduit à conclure avec l’établissement d’accueil en début de licence. Ce contrat élaboré par une direction des études que doit mettre en place l’établissement, doit prendre en compte le profil et le projet individuels de chaque étudiant, tant sur le plan des études que sur le plan professionnel.
Il est donc censé mettre en adéquation ce projet avec les caractéristiques du parcours de licence, et ce dans le cadre d’engagements réciproques des deux partenaires… Le projet d’arrêté s’empresse toutefois de souligner le fait que ce « contrat » n’est qu’un engagement à visée pédagogique, dépourvu de toute portée juridique !
Tout aussi intéressante est la possibilité pour l’établissement de déterminer un dispositif spécial de compensation permettant à l’étudiant, par exemple à la suite de l’interruption de son parcours en licence, d’obtenir un bilan global de ses résultats, et la validation en crédits européens du niveau intermédiaire atteint. Bien entendu cette souplesse ne remet pas en cause la reconnaissance du diplôme exclusivement au terme des six semestres validés.
Enfin encore, l’on peut citer une mesure enthousiasmante pour les étudiants, même si l’administration universitaire pourra parfois avoir du mal à la mettre en œuvre. Il est en effet prévu qu’au terme des examens, l’attestation de réussite devra être fournie aux étudiants aux plus tard trois semaines après les résultats, et le diplôme dans un délai inférieur à six mois : remarquons qu’aujourd’hui, certaines universités peuvent encore ne pas être en mesure de fournir ce diplôme plus d’un an après l’affichage des résultats.