La convention de rupture visée aux articles L.1237-11 et suivants du Code du travail, même si elle n’est pas rédigée, doit être accompagnée d’un bordereau administratif précisément décrit par ces dispositions légales. Un formulaire est même édité par l’Administration, disponible sur le site de la DIRECCTE.
Le formalisme de cette procédure de rupture conventionnelle est sévèrement contrôlé par le Conseil de prud’hommes, qui peut annuler une rupture irrégulière, et lui faire produire les effets d’un licenciement dénué de cause réelle et sérieuse. Il convient donc de faire une application stricte de la Loi dans ce contexte, sans se rassurer par l’absence d’un quelconque grief issu de l’irrégularité de la procédure.
La Cour de cassation rappelle cette rigueur d’appréciation à l’occasion de l’arrêt reproduit ci-dessous, illustrant un cas où l’exemplaire du bordereau administratif remis au salarié ne comportait pas la signature de l’employeur ; il faut toutefois signaler que celui de l’employeur mentionnait bien la signature du salarié, et que nul ne contestait la réalité de la conclusion d’une rupture conventionnelle… Or selon le Juge, l’absence d’une mention obligatoire du bordereau empêchant les parties de poursuivre la procédure en toute connaissance de cause, elle neutralise la résiliation du contrat de travail.
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